L’élaboration d’une stratégie logistique

28 Oct

–          Votre profil correspond à notre poste de consultant supply chain.

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–          Cependant afin de valider vos compétences nous voudrions vous faire passer un dernier test.

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–          Oui, vous avez 1 stylo, ce tas de feuille blanche et 30 minutes pour nous présenter une méthodologie d’élaboration d’une stratégie logistique.

–          eeuuuh

 

 

Lorsque l’on veut dessiner la supply chain d’un outil industriel, on réalise un plan directeur logistique. Il s’agit d’une étude qui va définir l’arborescence de la chaine d’approvisionnement, depuis les fournisseurs jusqu’au point de consommation des clients. Un plan directeur logistique reflète la stratégie logistique d’une entreprise. Il se base sur les contraintes des fournisseurs, les attentes des clients et du type de service que souhaite mettre en place l’entreprise qui l’établit.

 

            Le plan directeur logistique est composé de plusieurs routes to market. Les routes to market définissent les circuits physiques depuis la source des fournisseurs jusqu’aux points de livraison des clients, voir jusqu’aux points de vente de ces derniers. Généralement une route to market mise en place pour une famille de produit, c’est-à-dire un ensemble de caractéristiques qui font que les contraintes liées à l’approvisionnement de ce type de produits seront identiques.

 

Les données d’entrée qui vont définir une famille de produit et permettre le choix d’une route to market adaptée sont :

 

Les conditions fournisseurs : Leur première caractéristique est souvent leur situation géographique. A cette contrainte importante viennent s’ajouter les capacités de production, les délais de livraison et les conditions commerciales (remise proportionnelle au volume par commande, incoterm négocié, taille de lot, capacité de production …)

 

La valeur des produits : généralement le budget alloué aux charges logistiques d’un produit est déterminé en fonction du prix de vente de ce produit (rapporté au prix, à la tonne, à l’unité, …). Un produit de faible valeur nécessitera une route to market basée sur l’économie d’échelle, alors qu’un produit à forte valeur ajoutée se basera d’abord sur la qualité de l’acheminement. On ne peut pas transporter ensemble des médicaments et des bouteilles d’eau.

 

Le volume : plus le volume de marchandise approvisionné par une route to market sera important, plus les moyens à mettre en place le seront aussi. Les volumes sont l’une des principales conditions déterminant l’arbitrage entre frais fixes et frais variables au moment du choix de la route to market

 

Le coût des ruptures de charge : le coût de manutention des produits n’est pas le même s’il s’agit de palette à charger dans un camion, ou de la mise à FOB d’un container. Généralement, le logisticien recherche à en diminuer le nombre. Les ruptures de charge vont automatiquement affecter le coût, les délais et la qualité de la chaine logistique. Mais lorsqu’il y a des flux plus complexes, un arbitrage est nécessaire.

 

La nature des produits : indépendamment de leur valeur intrinsèque, les spécificités physiques des produits définiront le type schéma logistique à mettre en place : respect de la chaine de froid, transport en vrac, en citerne, poids, …)

 

Les conditions clients : le type de client à livrer va souvent être la base de départ lors du design de la chaine logistique, notamment dans la grande distribution ou l’industrie automobile. Les contraintes clients peuvent être la distance physique, sa zone d’achalandage, ses capacités de stockage, la fréquence de rotation des produits, … 

 

Les routes to market sont définies par le nombre échelons intermédiaires et la fonction de chaque échelon (acteurs, sites, activités). On mesure leur performance en se basant sur leur coût global et sur leur impact sur la qualité du service client.

 

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