La logistik expliquée aux enfants

23 Déc

Noël arrive, l’occassion de retrouver toute la famille autour d’un bon repas. Généralement à un moment, en phase de digestion le plus souvent, un oncle ou une petite cousine va nous poser la question « et tu fais quoi toi maintenant? ». Fier de notre vocation et de notre société, on répond avec un grand sourire sincère: « je travaille en Supply Chain chez Pepsico ». Premier silence. « Pepsico?, ceux qui font du Pepsi? », « Oui mais pas seulement! on a aussi Tropicana, Lay’s, Seven Up, Lipton Ice Tea, Ben & Nuts, … », « wahou! mais Supply Chain c’est quoi? » « Euuuuu ».

 

Oui, le Supply Chain Management, l’expliquer aux enfants avec des mots simples ce n’est pas toujours évident. On est tenté de répondre « je conduis les camions ». C’est simple, rapide et d’un certain point de vue, pas tout à fait faux. Mais cette noble discipline mérite une plus belle histoire, une présentation romancée de nos métiers, le conte logistique de Noël.

 

Il était une fois, dans un grand pays, 4 grands peuples qui ne se connaissaient pas: les Dévopas, les Génacos, Les Azapos et les Caminos.

 

Les Dévopas vivaient dans la forêt. A chaque printemps les arbres se couvraient de fruits frais. Il y en avait tellement que si les Dévopas avaient été 1000 fois plus, aucun d’entre eux n’aurait eu faim. Mais les arbres ne donnaient leur fruits que pendant quelques jours,. Si les Dévopas ne cueillaient pas les bonnes pommes juteuses, avant la pleine lune, les pommes retournaient à la Terre, et ils devaient attendre le printemps suivant pour en avoir de nouveau des pommes: 360 dodos sans manger! Mais les Dévopas étaient malins. Avec le bois de la forêt ils fabriquaient de grandes boites et avec les grandes herbes ils tissaient de grands paniers. Et quand le printemps arrivait, ils remplissaient les paniers et les boites avec les plus beaux fruits de la forêt. Ainsi ils avaient de quoi manger tout au long de l’année.

 

Les Génacos vivaient dans un grand désert. Ils avaient une voix très puissante et une ouïe très fine. Ils pouvaient se parler  à des kilomètres et des kilomètres aussi simplement que s’ils étaient assis les uns à côté des autres. C’était très pratique pour attraper les antilopes. Les Antilopes courraient très très vite, aucun des 4 peuples n’auraient pu les attraper. Mais les Génacos étaient malins. Comme ils pouvaient se parler beaucoup et de très loin, ils savaient toujours où se trouver les autres Génacos. Ainsi quand un Génaco voyait une antilope courir, il savait à côté de quel Génaco l’antilope allait passer. Avec sa voix puissante il appelait son ami Genaco et le Genaco n’avait plu qu’à tendre le pied.

 

Les Caminos vivaient dans les grandes plaines. Pour manger, les Caminos plantaient des patates partout dans les près. Mais la prairie était immense! Et pour manger les patates, ils fallait les amener dans un grand four au milieu de la prairie et les couper en fines tranches; Ils les appelaient des chips. Ils devaient marcher des jours et des jours entiers portant les patates le jusqu’au grand four. Mais les Caminos étaient malins. Ils avaient dresser les gros bisons de la prairie pour porter les patates jusqu’au grand four et revenir là où on lui avait ramassé les patates. Lorsqu’un cuisseur ??voyait un bison arriver devant chez lui, il prenait ses patates et déposait des chips sur son dos. Et le bison retournait voir le Camino qui lui avait donné ses patates.

 

Les Azapos vivaient autour de la grande montagne. Lorsque le ciel se couvrait de gros nuage et que la pluie tombait sur la montagne, une grande cascade se formait et coulait près du village des Azapos.  Ils possédaient 3 poudres magiques et un très gros bol. Les Azapos avaient mis le bol sous la cascade. Dans le bol ils pouvaient ajouter une poudre magique qui transformait l’eau de la cascade en Pepsi, en Tropicana ou en Ice Tea. Mais ils ne pouvaient pas mélanger les 3 poudres dans le bol, car le Peptrotea c’est vraiment pas bon. Du coup, les Azapos regardaient tout le temps le ciel. Ainsi si les gros nuages approchaient, les Azapos se dépêchaient de vider le bol pour fabriquer un nouveau mélange magique.

 

Les Dévopas, les Génacos, les Caminos et les Azapos ne s’étaient jamais croisés. Ils ne connaissaient pas les mets de leur voisin éloignés. Ils n’avaient jamais faim, mais à force de manger toujours la même chose, les gens ne savouraient plus leur repas. Et ils devenaient de plus en plus tristes.

 

La Déesse des Dévopas, des Génacos, des Caminos  et des Azapos, la Déesse Indra, eut alors une idée. Elle envoya un message à chaque chef des 4 Peuples et leurs dit:

 

« Mes enfants, vous avez tous atteint une grande maturité, je suis fière de vous. Aujourd’hui, aucun d’entre vous ne meurt de faim. Malgré les obstacles, vous avez répondu à vos besoins primaires. Mais maintenant, vous devez vous rencontrer, vous unir et travailler ensemble car chacun d’entre vous a le droit au bonheur. Vous allez tous partager vos produits.

 

Dévopas, vous allez fabriquer des boites et des paniers pour les Azapos, qu’ils puissent vider leur bol avant l’arrivée de la pluie.

 

Caminos, vous allez dresser vos bisons pour qu’ils aillent marcher de la montagne aux plaines, du désert à la forêt, de la forêt aux plaines, des plaines au désert, du désert à la montagne et de la montagne à la forêt.

 

Génacos, vous allez vous multiplier, et vous irez vivre chez chacun des peuples. Votre rôle sera d’utiliser votre voix et votre ouïe pour prévenir les différents peuples de ce qu’il faut mettre sur les bisons.

 

Azapos, vous avez compris comment avoir les 3 potions avec un seul bol. maintenant vous devrez également veiller à ce que les Dévopas cueillent assez de fruits, que les Génacos attrapent assez d’antilopes et que les Caminos cuisent suffisamment de chips, pour chacun puisse manger ce qu’ils aiment, bonne chance… »

 

La légende raconte que plus tard, ils se sont rendu compte, qu’il y avaient d’autres peuples inconnus, et que sur un bison on pouvait mettre un peu de tout…

 

Voilà , c’est presque comme ça qu’aujourd’hui, un peu partout dans le monde, on peut boire un pepsi, manger une fondue bourguignonne avec des chips et une salade de fruit en désert.

 

Joyeux Noël! Et.. bon appétit !!

les Yakitori

23 Déc

Yakitori

 

 

Il existe un sport noble, peut être la première discipline inventée et sans doute la plus pratiquée. On la retrouve dans toutes les civilisations, de la tribu la plus isolée aux sociétés les plus prospères. Parfois patrimoine culturel mondial, parfois punition, parfois Art à part entière, parfois pénitence, parfois simple plaisir, source de fierté et présent que l’on offre à ceux qu’on aime, il s’agit de : la Cuisine !

 

Bon, on vend un peu du rêve là, faire cuire des spaghettis ou une entrecôte à la plancha peut vous apporter du plaisir gustatif mais il n’y a pas vraiment d’accomplissement personnel. Sauf si vous vivez dans une grotte.

 

Cet article sera donc l’occasion de découvrir la recette des Yakitori (brochette japonaise). Pourquoi les Yakitori alors qu’il existe des millions d’autre recette ? Bah ! Le mot est rigolo et ça fait penser à un art martial, ce qui aura peut être généré un petit effet de surprise à la fin du 1er paragraphe.

 

Bon vous êtes prêt ? C’est parti !

 

Alors la clé des Yakitori c’est le timing. A instant T, les ingrédients vont changer d’état, de consistance, de couleur. C’est à cet instant précis qu’il vous faudra réagir. Mon Papi disait que lorsque que l’on doit faire quelque chose, on passe autant à la préparation qu’à la réalisation. Ça concernait le taillage d’un arbre, mais ça s’applique aussi en cuisine. Prenez le temps de préparer vos ingrédients, de les décortiquer, de les ciseler, vous pourrez jouer à Panoramix après.

 

Yakitori Porc Laqué (PL) :

 

900g de filet de porc – 2 gousses d’ail – 2 cm de gingembre – 150g de cassonade – 10cl de vinaigre de riz – 10 cl de sauce soja – 1 cuillère à café de mélange 5 épices – poivre – piques à brochettes

 

1 PL :

            Coupez le porc en gros cubes et enfilez-les sur les piques.  

 

Épluchez puis hachez l’ail et le gingembre. Dans une poêle, faire fondre la cassonade. Quand elle commence à caraméliser (elle devient liquide), baissez le feu et, en remuant, versez le vinaigre et la sauce soja (un tablier ne serait pas du luxe). Portez à ébullition et ajoutez le gingembre, l’ail, les épices et du poivre. Otez du feu et laissez refroidir.

 

Mettez les brochettes à mariner pendant 2h.

 

2 heures c’est long ! C’est du temps dispo pour préparer un autre mets. Parce que ce qui fait la richesse d’une assiette, ce n’est pas le prix des aliments qui s’y trouvent, ni le temps qu’on y passe, non c’est la diversité des saveurs qu’elle renferme.

 

Yakitori Bœuf au fromage (BF) :

 

1 paquet de carpaccio de bœuf – un bloc d’emmental – une cuillère de miel – 2 cm de gingembre – 15 cl de vinaigre de riz – des piques à brochette (15 cm)

 

1 BF :

 

            Coupez l’emmental  en cube le 1cm de côté ; enfilez les petits cube sur les piques. Enrouler les tranches de carpaccio autour des cubes de fromage. Mélanger à la fourchette le miel, le vinaigre de riz et le gingembre réduit en poudre. Laisser mariner 30 minutes.

 

            Maintenant on passe à la cuisson. C’est le sprint final ! Dans 15 minutes vous serez à table.

 

            Faites chauffez la poêle, allumez le four à 210°C.

 

            Le porc c’est facile, 7 minutes de chaque côté et que ça baigne dans la marinade ! (elle va mousser, c’est normale).

            Le bœuf c’est plus subtil. Environ 3 minutes, mais le truc c’est d’analyser le comportement du fromage. Quant il commence à fondre, sortez les brochettes !

 

            Je vous souhaite un excellent appétit

 

Float On de Modest Mousse by Nassim T. K. Y.

23 Déc

La logistique, c’est pas toujours facile : colis qui prennent l’eau, chauffeurs malades, incendies sur lignes de production, inversion de packagings, mauvaise foi des clients… on en voit tous les jours, et pourtant, vaille qui vaille, on tient bon et on avance. Tel l’équipage d’un navire face aux éléments déchaînés, on tangue, on écope, on tremble, on stresse, mais on ne coule pas. On continue de flotter, c’est pourquoi Float On de Modest Mouse devrait être l’hymne des logisticiens du monde, une bouffée de pur optimisme dans une discographie souvent introspective ou cynique.

La symbolique ne s’arrête pas là, Float On c’est aussi le tube inattendu d’un groupe juste là cantonné à travailler dans l’ombre, couvert d’éloges par les critiques mais inconnus du grand public, comme bien souvent le logisticien méritant reste à l’ombre du marketing et du commercial.

 

L’histoire de Modest Mouse commence en 1993 quand le chanteur guitariste Isaac Brock décide de monter un groupe. Trois ans plus tard le groupe éclate au grand jour avec un premier essai très réussi, « This is a Long Drive for Someone With Nothing to Think About », qui ouvre leur trilogie « road trip du mid-west », reprenant la liberté du rock indépendant d’autres grands oubliés : Pavement, Built to Spill ou Slint. Cette trilogie s’achève sur le magnifique « Lonesome Crowded West », fantastique odyssée de 74 minutes à travers les coins les plus abandonnés des Etats-Unis.

En 2000, c’est le coup d’éclat, « the Moon and Antarctica », leur album le plus ambitieux, le plus riche en instruments, et pour beaucoup le plus réussi, sur lequel le groupe désarçonne toutes les habitudes, rajoutant à leur arsenal aussi bien les mélodies alcoolisées de Tom Waits que l’énergie du punk. Le succès viendra plus tard, grâce donc à Float On, sur lequel le groupe réussit à mettre de l’eau dans son vin sans se renier et qui dynamise les ventes de « Good News for People Who Love Bad News », encore un grand album sur lequel Modest Mouse met ses mélodies plus en avant qu’à l’accoutumée. Les fans de la première heure les ont accusés de se vendre, mais c’est mal comprendre l’évolution d’un groupe qui n’a jamais cessé de se renouveler.

Leur dernier album accueille un invité prestigieux en la présence de Johnny Marr, guitariste des Smiths, groupe anglais mythique des années 80. Bien qu’en deça des plus grandes réussites du groupe, on y trouve encore largement de quoi se mettre dans les oreilles, on évitera juste de filer la métaphore logistique jusqu’au titre de l’album : « We Were Dead Before the Ship Even Sank ».

 

Les équipes changent, les outils évoluent, la maturité arrive, et, tels une modeste souris, on continue de flotter, quoi qu’il arrive.

 

 

Float On :

 

http://www.youtube.com/watch?v=CTAud5O7Qqk&ob=av2e

 

 

 

Broke :

 

http://www.youtube.com/watch?v=F-nbyPpNuLM

 

 

 

3rd Planet :

 

http://www.youtube.com/watch?v=AsnELWjsCsA

 

 

 

Bukowski :

 

http://www.youtube.com/watch?v=37Z9KpPNun8&feature=related

 

 

 

Nassim Tekaya

 

Food Products Availability

 

 

Les Ogres de Barback, la Rue Kétanou, Babylone Circus & Co

10 Nov

Il existe un rayon secret et mystérieux dans les FNAC et les Virgin Mégastores : le rayon « variété indépendante française ». C’est une sorte de fourre -tout où terminent les albums que l’on ne sait classifier, d’environ 1 mètre 50 de large sur 6 rangés de hauteur. Jusqu’en 2008, on y a trouvé principalement Tryo, qui s’est finalement labélisé. Tryo a réuni autour de chants et dans les salles de concert un grand nombre de collégiens et de lycéens, qui aujourd’hui encore, se souviennent mieux des paroles de Yakamonéyé et La main verte, que du fonctionnement des trinômes ou des verbes irréguliers.

Mais Tryo c’est beaucoup de textes engagés, qui ont entravé la diffusion de leurs styles au plus grand nombre. La réputation du groupe, orientée alter mondialisme, a touché les voisins de rayonnage, sans fondement. Musique pour Hippies et autres petits rastas, concerts de drogués où les gens viennent avec leurs chiens. Une vision triste et primaire de cette musique inclassable, fille de groupes aux chansons à texte et aux mélodies étranges, maniant des accordéons, des harpes, des violons, des flutes à bec ou traversières pour créer des airs de folk, de reggae, de musette, de rock, parfois tziganes. C’est ainsi que quelques pépites sont devenus des trésors perdus…

Et pourtant, les Ogres de Barback, la Rue Kétanou et autre Babylone Circus, enchainent les tournées depuis des années sans que leur public faiblisse. Internet et les lecteurs MP3 facilitent la transmission de cette culture bohème. Leurs concerts, colorés, déjanté vivant, entraine les spectateurs dans une cour des miracles modernes.

Mais ce qui fait la richesse de ces troubadours, ce qui rassemble son public et vibre dans l’âme de leurs fans des années après, ce sont leurs textes. Chaque chanson raconte une histoire. Une histoire triste ou heureuse, entrainante ou douce, qui raconte l’Amour et l’Amitié, sans se vendre, sans pathos, sans en rajouté. Ces histoires sont des scènes de vie, atypique et originale, une vision du monde, poétique et compliquée. Elles ont un pouvoir magique, une illusion verbale : comme la Joconde nous suit du regard, ces chansons parlent de nous.

 

 

Les jeux vidéo

10 Nov

La personne la plus jeune de PepsiCo est née en 1988. Nous avons donc tous connu la période de gloire de Tetris (en 1996, l’ex soviétique Alexei Pajitnov émigre au Etats-Unis, fonde la Tetris Company et commercialise massivement son jeu créer en 1984 de l’autre côté du rideau de fer. Oui, la guerre, même froide, retarde le développement de notre société).

Depuis les graphiques, le game play (la façon de jouer), l’ambiance musicale et les styles de jeu se sont multipliés.

Les jeux vidéo sont souvent dénigrés par notre société. Ils sont source de violences, entrave l’éveil des jeunes, nous isole les uns des autres. Actuellement personne ne peut  dire si tout cela est vrai où si au contraire, ils épurent les passions. Le débat est intéressant mais nous parlons sport et donc éveil du corps et de l’esprit.

J’ai connu quelqu’un qui s’était cassé le pouce gauche lors d’une dramatique chute en ski. Le médecin lui avait remis le doigt en place et plâtré la main jusqu’à la première phalange. Ce jeune encore insouciant n’écouta pas les conseils avisés du thérapeute et continua à skier, snowboarder et même jouer au volley. Lorsqu’il retourna à l’hôpital pour un contrôle, son pouce s’était déplacé de 27 degrés. Il a fallu le recasser et le lui bloquer pendant un mois supplémentaire. 2 mois après sa chute, son pouce fut libéré l’emprise du plâtre. Il avait retrouvé sa solidité mais avait perdu toute sa force et sa précision. La rééducation devait prendre 2 mois.

2 mois sans pouce gauche pour un droitier c’est long (impossible de découper un steak !). Alors il alluma sa Nintendo 64, pris sa manette et joua toute une semaine après les cours à Rogue Squadron. Si au départ ses tirs manquaient de précision (on pilote le vaisseau avec le joystick et le pouce gauche), en quelques jours son pouce retrouva toute sa vitalité. La console l’avait soignée !

D’accord, c’est un cas spécial. Mais les jeux vidéo, tout en nous divertissant, développent certaines de nos capacités, souvent insuffisamment exploitée dans la vie courante.

Les fuites en Wartog à fin d’un Halo développent nos réflexes et notre capacité à réagir à l’apparition d’un obstacle sur la route.

L’immersion dans un CoD expose le joueur à des scènes d’action intense, où le jeu le pousse dans ses retranchements en augmentant ainsi sa résistance au stress.

Les jeux de stratégie en temps réel vous demandent de gérer simultanément des batailles, la récolte de vos ressources, la gestion de vos infrastructures et la production d’unité. Imaginez que vos chars sont des camions et vos casernes des dépôts et vous aurez l’impression de manager une chaine d’approvisionnement dans sa globalité.

 

Schéma logistique type: La plateforme départ

10 Nov

 

Bon on a compris qu’il y avait une vraie réflexion à avoir avant de mettre en place une chaine logistique. Mais au final, ça donne quoi ?

            Le principe est de mettre en place une plateforme de cross docking et de stockage proche d’un groupe de fournisseurs pour synchroniser l’acheminement des flux à un destinataire unique par un envoi groupé. Cela permet d’optimiser le coefficient de remplissage du transport principal et d’assurer un meilleur suivi de l’approvisionnement.

 

Un portefeuille de fournisseurs produisant des biens appartenant à une famille de produits similaires est identifié. Ces fournisseurs sont situés dans la même zone géographique et livrent un client commun. Le client possède souvent une faible capacité de stockage et a besoin de recevoir ses entrants complémentaires au même moment et dans des quantités préalablement établies.

            Les fournisseurs peuvent avoir des capacités de production et des délais de livraisons différents. Les volumes commandés et les caractéristiques physiques des marchandises peuvent varier, mais le mode de transport principal doit correspondre à l’ensemble des contraintes » produit. »

            Les fournisseurs envoient leurs flux individuels vers une plateforme logistique identique, située à proximité du point de départ du transport principal. Selon la variabilité des fréquences et des volumes entrants et sortants de cette plateforme, une zone de stockage peut être mise en place. A l’arrivée, les marchandises sont préparées et regroupées pour être chargées dans l’unité de transport principal. L’ensemble des documents accompagnant la marchandise sont regroupés et un document commun correspondant à l’ensemble du chargement est établi. Un système commun de tracing (code-barres, RFID, …) des unités logistiques peut également être mis en place. Le transport principal est chargé selon les attentes du destinataire qui recevra l’ensemble de ses commandes à la même date et par une seule entité.

 

            Ce schéma logistique permet de réduire les coûts du transport principal en massifiant les flux individuels. La plateforme permet d’harmoniser les délais de livraison pour le destinataire final et réduire ses besoins de stockage. Le regroupement des flux permet également d’assurer un meilleur suivi de la chaine d’approvisionnement. Il peut également permettre à un groupe de fournisseurs produisant un bien identique en quantité insuffisante de répondre au besoin du client.  Cependant les fournisseurs synchronisés doivent être bien identifiés au préalable. Si la taille du lot d’un fournisseur correspond à la capacité de chargement du transport principal et au besoin du client par commande, l’utilisation d’une plateforme de massification détériorera l’optimisation de sa chaine logistique. Une plateforme de massification à un coût fixe important. Les volumes doivent être suffisamment importants et/ou réguliers pour justifier son utilisation. Ce schéma logistique est utilisé dans l’industrie pour alimenter les usines à partir de petits fournisseurs. Elle convient également pour la réalisation d’un projet commun à plusieurs parties proches géographiquement nécessitant l’envoi de marchandise.

 

Exemple d’application :

 

            Cirgall approvisionne son usine céréalière d’Amsterdam par lot de 20 000 tonnes avec une fréquence d’un chargement par semaine dans le mois suivant les moissons. 5 agriculteurs du bassin de Nélu, dans la Beauce vont approvisionner les 100 000 tonnes de blé. Chacun peut moissonner 4 000 T de blé par semaine et à des dates différentes.  Ils font parvenir leur production hebdomadaire entre le lundi et le jeudi à une plateforme de massification située au port de Cergy. Le vendredi une péniche côtière grand gabarit vient charger les 20 000T de blé et livrera en une fois l’usine d’Amsterdam. 

 

L’élaboration d’une stratégie logistique

28 Oct

–          Votre profil correspond à notre poste de consultant supply chain.

–          Cool !

–          Cependant afin de valider vos compétences nous voudrions vous faire passer un dernier test.

–          Un test ?

–          Oui, vous avez 1 stylo, ce tas de feuille blanche et 30 minutes pour nous présenter une méthodologie d’élaboration d’une stratégie logistique.

–          eeuuuh

 

 

Lorsque l’on veut dessiner la supply chain d’un outil industriel, on réalise un plan directeur logistique. Il s’agit d’une étude qui va définir l’arborescence de la chaine d’approvisionnement, depuis les fournisseurs jusqu’au point de consommation des clients. Un plan directeur logistique reflète la stratégie logistique d’une entreprise. Il se base sur les contraintes des fournisseurs, les attentes des clients et du type de service que souhaite mettre en place l’entreprise qui l’établit.

 

            Le plan directeur logistique est composé de plusieurs routes to market. Les routes to market définissent les circuits physiques depuis la source des fournisseurs jusqu’aux points de livraison des clients, voir jusqu’aux points de vente de ces derniers. Généralement une route to market mise en place pour une famille de produit, c’est-à-dire un ensemble de caractéristiques qui font que les contraintes liées à l’approvisionnement de ce type de produits seront identiques.

 

Les données d’entrée qui vont définir une famille de produit et permettre le choix d’une route to market adaptée sont :

 

Les conditions fournisseurs : Leur première caractéristique est souvent leur situation géographique. A cette contrainte importante viennent s’ajouter les capacités de production, les délais de livraison et les conditions commerciales (remise proportionnelle au volume par commande, incoterm négocié, taille de lot, capacité de production …)

 

La valeur des produits : généralement le budget alloué aux charges logistiques d’un produit est déterminé en fonction du prix de vente de ce produit (rapporté au prix, à la tonne, à l’unité, …). Un produit de faible valeur nécessitera une route to market basée sur l’économie d’échelle, alors qu’un produit à forte valeur ajoutée se basera d’abord sur la qualité de l’acheminement. On ne peut pas transporter ensemble des médicaments et des bouteilles d’eau.

 

Le volume : plus le volume de marchandise approvisionné par une route to market sera important, plus les moyens à mettre en place le seront aussi. Les volumes sont l’une des principales conditions déterminant l’arbitrage entre frais fixes et frais variables au moment du choix de la route to market

 

Le coût des ruptures de charge : le coût de manutention des produits n’est pas le même s’il s’agit de palette à charger dans un camion, ou de la mise à FOB d’un container. Généralement, le logisticien recherche à en diminuer le nombre. Les ruptures de charge vont automatiquement affecter le coût, les délais et la qualité de la chaine logistique. Mais lorsqu’il y a des flux plus complexes, un arbitrage est nécessaire.

 

La nature des produits : indépendamment de leur valeur intrinsèque, les spécificités physiques des produits définiront le type schéma logistique à mettre en place : respect de la chaine de froid, transport en vrac, en citerne, poids, …)

 

Les conditions clients : le type de client à livrer va souvent être la base de départ lors du design de la chaine logistique, notamment dans la grande distribution ou l’industrie automobile. Les contraintes clients peuvent être la distance physique, sa zone d’achalandage, ses capacités de stockage, la fréquence de rotation des produits, … 

 

Les routes to market sont définies par le nombre échelons intermédiaires et la fonction de chaque échelon (acteurs, sites, activités). On mesure leur performance en se basant sur leur coût global et sur leur impact sur la qualité du service client.

 

Les catacombes

28 Oct

Le secret le plus ténébreux de Paris…

Paris est en apparence une ville normale, avec ses rues, ses habitants, ses restos et ses activités culturelles (pour faire simple). Mais sous Paris, existe un autre monde, une ville souterraine, un temple mystérieux.

Il existe des passages, si étroits, si perdus qu’ils passent inaperçus.

Mais quand on cherche bien, c’est-à-dire qu’on connait quelqu’un qui connait quelqu’un qui est pote avec…, on peut trouver un guide, un sage, un maitre de ce labyrinthe et de ses secrets.

Trouver une entrée est relativement facile. Mais une fois la plaque d’égout soulevée, le trou dans le mur repéré, l’aventure commence !

Imaginez un dédale de couloir sans fin, des murs qui s’effritent, des croissements indifférenciés et soudain un cul de sac ! Vous venez de ramper, marcher, parfois courbé, parfois immergé (évitez la saison des pluies). Vous avez perdu la notions du temps, des distances. Et tout cela dans le noir et le silence le plus complet. Pas le moindre bruit, ni la plus petite lueur ou le plus mince filet d’air…

 

Par contre la température est parfaite ! L’eau mouille mais rafraichie agréablement. En groupe, on se suit en file indienne, à la lueur des lampes frontales et on chantonne la mélodie de Fort Boyard à tour de rôle.

Soudain, votre lampe éclair un mur plus éloigné. Une salle secrète ! Alors on sort les bougies, le saucisson, la bière et la musique ! Rapidement vous êtes rejoins par d’autres communautés d’aventuriers. A 15 mètres sous terre, les danses sont endiablées et on oubli vite qu’on ne se connait pas.

6h, il est temps de rentrer. Vous prenez un chemin un peu plus court et vous retournez à la surface. Si vous êtes égaré, vous pouvez compter sur les cataflics (25 EUR) et les cataphiles (une bière ou un bisou) pour vous ramener.

D’abord l’air, puis la lumière. Vous respirez un grand coup, vous sortez d’un rêve. Dans le métro, les matinaux vous observent bizarrement, à cause de la boue et de votre regard. Le temps d’une nuit, vous avez quittez Paris pour rejoindre le Temple Maudit !

This is my ghetto

28 Oct

Enfin ! C’est arrivé ! La semaine dernière, le mardi matin, les habitants du bassin Lémanique se sont émerveillés à l’ouverture des volets de la fine robe blanche qu’ont revêtue les montagnes pendant la nuit. Au lycée et dans les collèges, tout les jeunes Riders ont eu la même réflexion : « c’est bon pour la sous couche ».

D’ici quelques semaines les télésièges reprendront vie, les éleveurs deviendront perchiste et le prix de la pinte de bière dans les stations sera multiplié par 2. Oui, tout est prévu pour accueillir le grand exode, le déversement des villes et des campagnes sur les montagnes. Pendant quelques mois, la Savoie, l’Isère, la Haute Savoie vont devenir the place to be !

Posé non chalamment sur un télésiège, le skieur s’interroge «  est ce que je mets mes après ski pour sortir ce soir ? » « Les moniteurs de ski ont-ils une âme ? » ou « Y a vraiment des gens qui habitent ici toute l’année ? ».

Car oui ! Il y a une vie après le ski ! Pour mieux faire connaitre leur culture, un groupe de la banlieue de Samoëns, qui  n’a absolument rien à voir avec Fatal Bazooka, on écrit une chanson sur la vie d’un ado en Haute Savoie.

Les avis sont mitigés sur la qualité musicale du titre de Snake Eyes. Mais on ne peut nier que les paroles décrivent avec humour et précision l’état d’esprit des jeunes Yautards.

La légende raconte que le CD s’est très bien vendu à la FNAC d’Annecy…

Weezigo

14 Oct

Le mois dernier Biba publiait un article (on a tous des secrets) sur ces nouveaux hommes qui  tendent à revenir aux valeurs simples, à se rapprocher de la Nature.

C’est vraaaiiiii. Mais comment faire ? Où aller ? Que faire une fois là bas ? La ville nous a dévorés. Elle nous possède, elle nous entrave. Il est impossible de rejoindre une terre vierge depuis la Garenne Colombes à pied.

C’est un labyrinthe, une prison ! Où les plus démunis, ceux qui n’ont pas de voiture ou de carte imaginaire dézonée le weekend, oublient peu à peu le murmure du ruisseau et le cri d’une chute d’eau …

Par contre si vous avez un moyen de locomotion, faites un saut sur le site www.weezigo.com/!

 

Plus fort que le petit pommé, mieux renseigné qu’un office de tourisme et plus accessible qu’un autochtone, ce site vous renseigne sur les spot d’escalade, les randos sympa, les plages aux plus belles vagues,  les petits chemins à VTT, les rivières à Kayak … Bref, ce que Dame Nature a de plus précieux, d’unique… donc interdiction de balancer ses mégots par terre !

Et si vous êtes bloqués à Paris, consultez ce site aussi. Car chaque arrondissement renferme des secrets. Le plus ténébreux n’y est cependant pas dévoilé…